Kannabia Seed Company sells its customers hobby (collection) seeds for personal use. Its germination and cultivation is prohibited. The buyer undertakes to consult the legislation in force in his country of residence to avoid incurring in the performance of an illegal activity.
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Ce n’est pas la même chose perdre 20 euros que perdre un camion avec 590 kg de cannabis. Et, surtout, ce n’est pas la même chose avertir qu’on a trouvé un portable avec des documents d’identité que de dire qu’on a trouvé un camion avec 590 kg de cannabis ! On vous raconte cette histoire surréaliste, digne d’une comédie musicale de Bollywood, qui est arrivé en Inde il y a quelques semaines.
On ne sait pas ce qui est passé par la tête du policier régional d’Assam, un état situé au nord-est de l’Inde, lorsqu’il est tombé sur cette situation. Ce qui nous a vraiment surpris, c’est sa réaction la plus immédiate. À nous et à beaucoup de personnes des réseaux, vu que cet événement est devenu viral dans plusieurs pays du monde entier.
Une publication sur les réseaux sociaux
L’agent en question n’a pas hésité et, en découvrant le camion chargé de plus d’une demie tonne de cannabis à un contrôle de frontière et en voyant qu’il était abandonné, sans personne pour s’en porter garant, a sorti son portable et l’a publié sur les comptes officiels de la police régionale. L’annonce était composée d’une photographie avec une dizaine de paquets de cannabis et une question : « Quelqu’un a perdu cette nuit une grande quantité (590 kg) de cannabis/ganja et un camion dans les alentours du Chagolia Checkpoint ? Ne vous inquiétez pas, on l’a retrouvé. S’il vous plaît, veuillez contacter @Dhubri_Police. En toute sécurité, ils vous aideront. »
On est certain d’une chose : l’agent qui a publié ce tweet était un farceur et la communauté de tweeters l’a félicité par des milliers de réponses. Des gens du monde entier ont réagi au sens de l’humour spécial du policier avec des tweets très drôles comme « de l’herbe, quelle herbe ? » ou « monsieur, ce soir je vais faire une petite fête avec quelques amis, je pourrais en prendre un peu, s’il vous plaît ? »
N’ont pas manqué non plus ceux qui ont fait le rapport entre le tweet et la fameuse série Narcos: « Ça me rappelle quelque chose, quand est-ce que Narcos sortira la prochaine saison de @NarcosNetflix ? ». Et n’ont pas manqué non plus ceux qui ont un peu sermonné : « grand sens de l’humour sans compromettre son sens du devoir ». Même si, sans doute, le plus valorisé a été le style du community manager du compte : « bien joué, @assampolice. Et la personne qui s’occupe de ce compte, grand sens de l’humour ! ».
Le sens de l’humour policier fait le tour du monde
Il semblerait que les community manager de la police d’Assam sont en train de suivre la ligne éditoriale de la police de Mumbai qui doit être comme celui qui a été social media strategist de la police d’Espagne il y a quelques années, Carlos Fernández Guerra, qui s’est fait connaître populairement dans tout le pays pour son style osé et provocateur, en plus de ses mauvaises blagues.
Il paraît aussi que la police de Mumbai fait des blagues sur les délinquants et son style est toujours plein de sarcasme lorsqu’elle publie des recommandations et conseils pour agir contre les infractions. Avec ce tweet, la Police d’Assam, qui a 17 8000 adeptes, suit l’école de la police de Mumbai qui compte presque 5 millions de followers.
Situation du cannabis en Inde
Dans le pays du Taj Mahal, le cannabis est complètement illégal pour ce qui de ses usages récréatif et thérapeutique. Pourtant, il y a quelques voix qui s’inclinent pour sa régulation. Shashi Tharoor, ministre indien de l’État pour le Développement des Ressources Humaines et membre du parlement de Thiruvananthapuram, de l’État de Kerala, en plus d’être auteur et chroniqueur, a écrit un article avec son neveu, intitulé « Inde, terre du bhang, légalise la Marijuana » dans le journal The Print. Article dans lequel ils défendent surtout une idée, celle de : « la régulation permet aux acheteurs de cannabis de savoir ce qu’ils consomment et de modérer leur consommation, de la même manière qu’un buveur peut distinguer et choisir entre un whisky et une bière ».
Dans ce même article, Shashi Tharor explique qu’il n’a jamais consommé de substances de forme ludique mais qu’il est convaincu « que la régularisation légale de la production, de l’approvisionnement et de la consommation de cannabis en Inde réduira les dommages potentiels liés à l’usage de la drogue, réduira la corruption et la délinquance, et offrira à notre pays un essor économique ». Pour l’expliquer, il compte sur la collaboration de son neveu Avinash Tharoor qui a travaillé sur les politiques des drogues. Ainsi, il finit par souligner que « maintenant, que le Canada, l’Uruguay et plusieurs états des États-Unis mettent fin à la prohibition du cannabis et commencent à réguler légalement la substance, l’Inde doit en prendre note. Il est temps que l’Inde accepte les bénéfices que peut apporter pour la santé, les affaires et la société en général la régulation du cannabis ».